Le 25 mars 2019, suite à une pratique de blackface dans le cadre du festival Les Dionysies à la Sorbonne, des militant·e·s antiracistes ont empêché la représentation du spectacle des Suppliantes mis en scène par Philippe Brunet. Spectacle dans lequel les comédiennes à la peau blanche interprétant les Danaïdes étaient grimées en noir et portaient des masques cuivrés pour jouer le rôle du choeur d’Égyptiennes. On pourrait s’étonner qu’en 2019 il faille encore interpeller, négocier, appeler au boycott, puis protester physiquement contre ce genre de pratique. Et pourtant. Le 11 avril, à l’initiative du Théâtre du Soleil, est relayée une tribune prenant la défense de ce spectacle au nom de la “liberté de création”, avec parmi ses signataires beaucoup de grands noms du spectacle vivant.
Les médias se sont formidablement illustrés ces derniers temps comme vitrine des arguments pleurnichards de réactionnaires blancs bourgeois, qui persistent à faire la sourde oreille et aller à l’encontre des revendications féministes et antiracistes, tout en faisant leur pain sur les systèmes de privilèges. On se souvient de la tribune des 100 femmes défendant la “liberté d’importuner”. Cette fois-ci c’est à la “liberté de création” que s’accrochent misérablement les arguments de la tribune prétendument pour Eschyle.
Personne n’est libre tant que d’autres personnes sont opprimées. C’est ce dont parle Audre Lorde en 1981 dans son discours L’Utilité de la colère: les femmes répondent au racisme*. Liberté d’importuner, liberté de création, liberté d’expression : génération je fais ce que je veux, quand je veux, comme je veux, et personne n’a le droit de me contredire. Mais quelle est cette liberté qui s’appuie sur le dos de celle.ux qui n’en disposent pas ? On pourrait croire à une mauvaise farce tant ça devient redondant, et pourtant.
Et pourtant aujourd’hui encore, le monde de l’art et de la culture française s’assoit sur les revendications des personnes racisées.
Aujourd’hui, nous sommes outré·e·s, mais surtout fatigué·e·s. Nous n’avons pas l’énergie de vous rappeler que la censure est un outil d’état, et non pas le fait de quelques militant·e·s usant de leur droit à la protestation et à l’insurrection face à des représentations négrophobes et racistes.
Nous sommes épuisé·e·s de dire que la tentative d’inversion des responsabilités qui consiste à transformer l’action légitime des militants en “grave agression” est une pratique bien rodée des instances de pouvoir. Et au cas où, la militante britannique Munroe Bergdorf nous le rappelle : “Drawing attention to a social divide is not the same thing as creating one. Activists are often considered to be divisive or troublemakers by those who have become accustomed to the privileges that social divides provide them.”**
Aujourd’hui nous sommes lassé·e·s de devoir constamment démonter vos hypocrisies : non, pour nous, personnes racisé·e·s, le théâtre n’est pas le “lieu de la métamorphose” pour nous, lorsque nous sommes constamment empêché·e·s de créer par les mécanismes discriminatoires et éliminatoires de ce milieu.
Oui, nos identités sont des cloîtres, lorsque, montant sur un plateau, nos corps sont des objets exotiques venant d’ailleurs. Non, nous ne pouvons pas créer librement, lorsque l’on nous dénie la possibilité d’être neutre, et que nous sommes perpétuellement et violemment renvoyé·es à la réalité de notre racisation par le système. Oui, le théâtre est “refuge des identités” : lorsque nos scènes françaises sont occupées majoritairement par des spectacles créés par des hommes blancs, avec des hommes blancs, regardés, critiqués ou acclamés par d’autres hommes blancs, on peut clairement parler de communautarisme. Une communauté qui ne se dit, ni ne se voit comme telle, et qui pourtant, monopolise nos scènes, nos récits, et verrouillent les portes à toutes celleux qui n’appartiennent pas à leur monde.
Aujourd’hui, nous sommes usé·e·s de constater que ce théâtre est celui de privilégié·es, où s’amuser à singer « l’Autre » est un loisir, tout en retirant à cet “autre” son droit légitime — si ce n’est son devoir — de s’insurger contre le spectacle de son identité tournée en mascarade. Ce même théâtre qui se proclame “intellectuel, humaniste, helléniste”. Un théâtre qui a le culot de croire, et de se faire croire, que la culture blanche bourgeoise est universelle. Qu’elle touche à ce qu’il y a de commun en chaque être humain. Mais comment n’avez-vous pas remarqué que vos salles de théâtres étaient si vides de diversité ? Se peut-il sérieusement que vous persistiez à ne pas voir que votre théâtre n’intéresse que celles et ceux à qui il ressemble, cell.eux qui y sont représentés, celle.eux qui peuvent s’y identifier ? Qui sont les citoyen·nes que vous prétendez servir ?
Aujourd’hui, nous sommes harassé·e·s de dire cela : une liberté qui se construit sur l’exercice permanent et structurel de notre silenciation, de notre domination et de notre invisibilisation, n’en est pas une. Parce qu’une liberté de création qui appuie son exercice sur la domination d’autrui est une liberté dévoyée, coupable, de mauvaise foi, et irresponsable, qui ne trompe personne sauf ses propres complices.
Aujourd’hui votre désir absolu de ne pas être remis en question et votre impunité nous sont insupportables.
Et enfin, aujourd’hui, nous ne réexpliquerons pas pourquoi le blackface est, et sera toujours, un acte éminemment raciste : cela a déjà été fait, et vous avez choisi de ne pas écouter.
Pourtant nous devons réagir.
Car vous,
qui prônez un théâtre populaire,
qui cherchez désespérément à amener de la “diversité” dans vos théâtres subventionnés,
que le pouvoir et la parole ont affalés dans vos positions mortifères,
qui pensez pouvoir écrire impunément nos propres récits,
vous ne nous laissez pas le choix.
Mais nous,
Nous les indigné·es,
Nous les offensé·es,
Nous les terroristes,
Nous les mal-baisées,
Nous les hystériques,
Nous les obsédé·es,
Nous les résistant·es,
Nous les “fascisant·es”,
Nous les petits noms,
Nous les sans-pouvoir,
Nous les étudiant·es,
Nous les déviant·es,
Nous les défiant·es,
Nous les damné·es de la terre,
Nous les racisé·es, debout avec nos allié·es,
Aujourd’hui, dimanche 28 avril 2019, nous refusons de nous laisser marcher dessus. Nous affirmons notre liberté et notre indépendance de pensée et de création, et déclarons par la présente la mort de votre monde raciste et colonialiste.
Cher·es signataires de la tribune “Pour Eschyle”, bonjour à tous·tes. Dans votre monde en décrépitude, nous n’existerions pas : il faudrait alors nous singer, nous grimer, nous imiter ? Bien le bonjour ! NOUS EXISTONS, dans votre monde et ailleurs, et nous sommes là pour DIRE NON.
Nous ne nous tairons pas. Il est temps pour vous de vous taire. Il est temps pour nous de parler.
Nous ne sommes pas vos nègre·sses de maison. Nous ne nous assimilerons pas.
Nous ne vous laisserons pas raconter notre monde, ni dicter nos lois.
Nous vous reprendrons l’histoire que vous avez écrite à notre place, la réécrivant à notre tour.
Nous résisterons, écrirons, penserons, jouerons, mettrons en scène, peindrons, et comme dit Gontran-Damas,
« nous les peu
nous les gueux
nous les riens
nous les chiens
nous les maigres
nous les nègres
qu’attendons-nous ?
qu’attendons-nous
pour jouer aux fous
pisser un coup
tout à l’envi
contre la vie
stupide et bête
qui nous est faite ? »***
Nous n’attendrons plus. Nous sommes debout, et nous visibiliserons, acclamerons, célèbrerons, critiquerons, déconstruirons, reconstruirons. Car nous ne sommes pas vos enfants. Nous sommes là pour la véritable transformation de ce système classiste, raciste, sexiste, homophobe, transphobe et validiste. Et ceci est un acte de création.
Face au mépris de celleux qui nous crachent dessus sans scrupules, nous appelons toutes les personnes racisé.es et toutes les personnes allié·es de la cause antiraciste à signer cette tribune.
NOTES
*: “No woman is free while any woman is unfree.”, dans son discours “The Uses of Anger: Women Responding to Racism”, prononcé en 1981 à la National Women’s Studies Association Conference, Storrs, Connecticut.
**: “Attirer l’attention à une division sociale n’est pas en créer une. Les activistes sont souvent considéré·es comme divisant ou des semant le trouble par celleux qui se sont habitué·es aux privilèges que les divisions sociales leur permet.”
***: Léon Gontran-Damas, Black-Label, Ed. Gallimard, 1956.
Cette tribune est écrite en réponse à :
https://www.fabula.org/actualites/pour-eschyle-tribune-l-39-initiative-du-the-tre-du-soleil_90460.php?fbclid=IwAR2y8bu8IXUbuJLaAP0c11hD6-HqGcNf024RqU-zXcVxpMb7zTMzQ6hhnyU
SIGNATAIRES
LES 343 RACISÉ·E·S ET LEURS SOUTIENS
Appel à signatures ouvert sur
A
Fatem-Zahra Abid, étudiante en relations internationales, militante féministe décoloniale
Aminata Abdoulaye Hama, comédienne
Gia Abrassart, journaliste décoloniale, Café Congo
Priscilla Adade, actrice, productrice et féministe
Fabien Aïssa-Busetta, comédien et metteur en scène
Adèle Aïssi-Guyon, étudiante en littérature postcoloniale à l’École Normale Supérieure (ENS) de Lyon
Alex Allaire, cuisinière
Jason Allen-Paisant, chercheur postdoctoral, Université de Leeds, Royaume-Uni
Jean-Malik Amara, étudiant au Conservatoire d’art dramatique de Lyon
Juliette Armantier, étudiante en cinéma-audiovisuel, Sorbonne nouvelle Paris 3
Martha AsunciónAlonso,poète, docteure en littératures francophones, traductrice et militante féministe
Louis Autin, ATER de latin et doctorant en Lettres classiques à l’Université Grenoble Alpes.
B
Ari De B, danseuse militante
Loubna B, réalisatrice de podcasts
Sidi B, artiste performiste, graphiste et antiraciste
Maïna Ba, étudiante de l’Institut national des langues et des civilisations orientales (Inalco)
Paola Bacchetta, professeure, University of California, Berkeley
Marine Bachelot-Nguyen, autrice et metteuse en scène
Marouane Bakhti, étudiant en Design
Naïan Baron, étudiant en architecture et co-président de l’association Marsha
Marie Barriol, danseuse
Gabin Bastard, élève au Conservatoire d’art dramatique de Lyon
Estelle Baudou, chercheuse en études théâtrales, dramaturge, enseignante au CRR de Paris
Chloé Bégou, metteuse en scène, comédienne
Charly Bellanger, étudiant concepteur costume à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et Techniques du Théâtre (ENSATT)
Renda Belmallem, étudiante à l’EHESS, membre de la Fracas·se, militante écologiste féministe décoloniale
Ruth Noemi Bendel, étudiante en journalisme et militante afroféministe
Doum Belarbi
Mara Berg, militante féministe, étudiante en sociologie
Mélissa Bertrand, doctorante en théâtre, jeune autrice-metteuse en scène
Adèle Beuchot-Costet, étudiante en master théâtre à Nanterre
Béatrice Bienville, autrice
Oana Bonnaud-Cartillier, étudiante en Master à l’école du Louvre
Pascale Bongiovanni, concepteur lumière, régisseuse général
Lila Boses, étudiante en arts du spectacle et militante féministe.
Amine Boudelaa, élève-comédien du Théâtre National de Strasbourg
Élodie Boutitie, étudiante à Sciences Po Lille
Sonia Boutitie, étudiante à Sciences Po Bordeaux
O. Boulanouar,personne militante concernée par de multiples discriminations
Lisa Bouvy, étudiante en Arts du spectacle à l’Université Paris VIII, militante féministe
Alice Braye, gestionnaire culturelle
Marouane Bakhti,étudiant en Design
Fanny Brûlé-Kopp, étudiante au Conservatoire Royal de Mons
Lili Buvat, danseuse performeuse et étudiante en master Danse à Paris 8
C
Casey, rappeuse
Sibylle Cabello, éclairagiste
Marcos Caramés-Blanco, étudiant du département écrivain·e dramaturge de l’ENSATT
Clémentine Carlion, étudiante à Sciences Po Grenoble
Amandine Cartaud, étudiante en arts de la scène à l’Université Vincennes-Saint Denis-Paris 8
Oana Bonnaud-Cartiller, étudiante en Master à l’Ecole du Louvre
Leïla Cassar, étudiante dans le département écrivain·e dramaturge de l’ENSATT
Léa Castera, étudiante à Sciences Po Bordeaux
Léonie Casthel, écrivaine de théâtre
Fély Catan, étudiante
Astrid Chabrat-Kajdan, doctorante en études théâtrales à l’Université Lyon 2
Sylvie Chalaye, anthropologue des représentations coloniales et historienne du spectacle.
Directrice du laboratoire « Scènes francophones et écritures de l’altérité »/ Sorbonne Nouvelle
Marie-Julie Chalu, comédienne et autrice
Camille Charrière, comédien
Cécile Cayrel
Ronan Chéneau, auteur
Sophie Claret,comédienne étudiante à l’ERACM
Julie Clugéry
Guillaume Cingal, maître de conférences en Littératures et traduction anglophones / Afrique & postcolonialités Université de Tours
Solène Cizeron, comédienne
Matthias Claeys, auteur et metteur en scène
Bérénice Cloteaux-Foucault, rédactrice en cheffe adjointe de Manifesto
Elise Cochet, étudiante à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)
Annabelle Colas, administratrice culturelle spé. spectacle vivant.
Mia Collins, étudiante à la Cinéfabrique
Arthur Colombet, comédien
Maud Cosset-Chéneau, comédienne
Nathalie Coutelet, Université Paris 8
Antonio Cuenca Ruiz, dramaturge
D
Jérémy Da Costa, traducteur indépendant queer
Marilou Craft, autrice et dramaturge, Montréal
Guillemette Crémèse, étudiante
Gerty Dambury, autrice et metteure en scène, Guadeloupe
Sorour Darabi, chorégraphe-danseur
Alexia Dedieu, doctorante en Lettres classiques sur la réception du théâtre antique, université Grenoble Alpes
Marthe Degaille, étudiante au Conservatoire Royal de Liège (ESACT) et autrice
Emilie Denaud, étudiante en philosophie
Lucie Demange, étudiante à la Cinéfabrique
Lisa Derlin, étudiante en sciences de l’éducation et éducation spécialisée à l’université Toulouse Jean Jaurès
Rhodnie Désir,chorégraphe, directrice artistique de RD Créations (Canada), productrice exécutive du BOW’TTRAIL (projet numérique qui valorise les mouvements de résistance des communautés afrodescendantes dans les Amériques)
Marie Devroux, comédienne, metteuse en scène
Nino Djerbir, comédien
Paul Didge,étudiant en recherche théâtrale et chercheur en ethnologie
Salomé Diénis Meulien, comédienne issue du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (CNSAD)
Flora Diguet, actrice et metteuse en scène
Penda Diouf, autrice, co-fondatrice de Jeunes textes en liberté
Idris Ditto
Dhouda Djerbi, étudiante à American University of Paris
Guillaume Douat, étudiant du Conservatoire d’art dramatique de Lyon
Eva Doumbia, metteuse en scène et autrice
Rodolphe Doublet
Raphaëlle Doyon, Maîtresse de conférences, Département Théâtre, Université Paris VIII
Annia Drawing, artiste peintresse afroféministe
Thomas Ducurdoy, comédien
Justine Dumazert, étudiante en lettres
Juliette Duval, étudiante
Léa Duval, étudiante
E
Gilla Ebelle
Betthy Ebengou, infirmière
Vinciane Ebengou, étudiant·e du Conservatoire d’art dramatique de Lyon, autrice, militante afroféministe
Sacha El, étudiant·e en études politiques
Jaonasy Eloicka, étudiante-entrepreneure BTP
Véronique Essaka-De Kerpel, autrice, metteure en scène, comédienne
Lou Eve, étudiante à Science po Lyon et à l’ens de Lyon
F
Ilonah Fagotin, étudiante en études théâtrales, metteuse en scène et musicienne
Mélodie Faury, chercheuse en sciences-société / sciences de l’information et de la communication – Université Strasbourg
Lucas Faulong, étudiant comédien à la Manufacture de Lausanne
Eddy Firmin,artiste plasticien
G
Cécilia Galléa, comédienne
Héloïse Gaubert, étudiante du Conservatoire d’art dramatique de Lyon département théâtre
Amandine Gay, réalisatrice
Léna Génin, comédienne
Olivia “Ubika” Gerstman Hardy, activiste, poète et musicienne
Nangaline Gomis, danseuse
Aly Gouchène, producteur, régisseur du son, militant queer decolonial
Inès Gouchène, violoniste
Audrey Gourjon,salariée consultante en innovation
Annette Gravier, étudiante à Science Po Bordeaux et à l’ENS de Lyon
Mikaël Gravier, élève de l’École supérieure d’art dramatique de Paris (ESAD)
Clara Greth, étudiante en théâtre
Lucie Grunstein, comédienne
Line Guellati, comédienne et metteuse en scène, Bruxelles
Mohamed Guellati, comédien, metteur en scène, auteur
Nacira Guénif, descendante d’indigènes, professeure à l’université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis, vice-présidente de l’institut des Cultures d’Islam
H
Flávia Hiroki, comédienne, étudiante en recherche théâtrale à l’université Paris 8
Marco Hollinger, étudiant régisseur au Théâtre National de Strasbourg
Alistair Houdayer, comédien et auteur
J
Hélène Jacquel, autrice et étudiante à l’ENSATT
Yaël Jestin, mec trans féministe, activiste queer
Clara Jolfre, comédienne et metteuse en scène
Elisa Joualland, étudiante en Arts du Spectacle, Université Lyon 2
Jean Joudé, acteur et metteur en scène
Pablo Jupin, comédien
K
Lola Kinks, étudiante, performeuse vidéaste
Afi Kodjobi Tchoukpa,peintre illustratrice
Prescillia Kouame Amany, comédienne
Sacha Kratz, model agent
Koffi Kwahulé, écrivain
L
Chloé Laabab, élève-comédienne à l’école de la Comédie de Saint-Etienne
Zoé Labarrère, étudiante à Sciences Po Bordeaux
Aminata Labor, artiste et performeuse
Guillaume Lambert, auteur-metteur en scène
Sophie Marie Larrouy, comédienne
Mélissa Laveaux, auteure-compositrice-interprète, guitariste, conteuse
Jalil Leclaire, comédien, metteur en scène, membre de l’association Décoloniser les arts
Lucie Leclerc, comédienne et metteurE en scène
Kaen Lee, étudiant en ingénierie et production sonore, militant décolonial
Tamara Lipszyc, comédienne étudiante à l’ERACM
Marlène Lokosha, militante afroféministe
Po B. K. Lomami, travailleur·se culturel·le, artiste et activiste à Montréal (CA) et Mons (BE)
M
Olivia Mabounga,comédienne élève à l’ESAD
Fabien Magry, comédien
Arnaud Maïsetti, auteur, dramaturge, maître de conférences en arts de la scène Aix-Marseille Université
Noémie Makota, comédienne
Marie-Dolores Malpel, conseillère pédagogique théâtre du CRD de pantin et de la classe prépa’93 égalité des chances
Anaïs Malvezin, étudiante en école d’art
Romain Mas, comédien
Arnaud Mathey, comédien
Martine Maximin,comédienne
Hicham Mazouz, professeur invité, Emory university (USA)
Ira Menin, musicienne, compositrice, technicienne studio
Coline Merlo-Blanc, critique
Nathyfa Michel, photographe
Ulrica Mons
Olga Mouak, comédienne
Marina Monmirel, comédienne et militante décoloniale
Mara Montanaro, chercheuse associée LEGS/CNRS/UMR 8238 – Université Paris 8 (Département d’études de genre), chargé de cours en Philosophie, Université Paris 8 et Université Paris Descartes
Yves Mintoogue, Doctorant en science politique, université Paris 1
N
Galla Naccache-Gauthier, étudiante au Conservatoire d’art dramatique de Lyon
Charbel Nader
Estel N’Khaly, étudiante en littérature et sociologie à l’ENS, militante féministe aux Salopettes et écologiste
Jade Norindr, étudiante en histoire de l’art à l’Université Paris-Nanterre
Romain Nicolas, écrivain pour le théâtre
O
Gaïa Oliarj-Inès, étudiante au Conservatoire d’art dramatique de Lyon
P
Sophie Paladines, comédienne
Blandine Pélissier, metteuse en scène, traductrice
Romane Périssé, étudiante en histoire à Paris 1
Sophie Peroy-Gay, étudiante en sociologie et études de genre à l’EHESS
Eve Marie Perrin, étudiante en médecine à Lausanne
Anaïs Pinay, étudiante en recherche théâtrale, comédienne, militante afroféministe
Lucas Plisson
Maroussia Pourpoint, comédienne et metteure en scène
Cerise Praxy, administratrice de production
Estelle Prudent, artiste queer racisée
R
Lorie-Joy Ramanaïdou, étudiante à l’ESACT, comédienne, militante décoloniale
Pauline Raineri, chorégraphe et danseuse
Anna Raisson, comédienne, metteuse en scène et militante
Julien Ribeiro, curateur et directeur de Gemini’s Tears, Laboratoire Corps & Médias
Anna Rinzo, étudiante et costumière
Quentin Rioual, doctorant en études théâtrales à Paris Nanterre
Joyce Rivière, écrivaine
Raoul Riva, danseur contemporain
Marina Rollman, Humoriste
Mrs Roots, blogueuse et auteure afroféministe
Julie Rossello Rochet, autrice dramatique, doctorante
Adeline Rosenstein, metteuse en scène
Pauline Rousseau, doctorante à l’université Lyon 2, co-metteuse en scène de la Cie Waninga et de L’Inverso-Collectif
Fyrial Rousselbin, danseuse contemporaine racisée
Laurie Rousseville, doctorante en études théâtrales, Université Lyon 2
Corentin Rostollan-Sinet, dramaturge, doctorant·e en études théâtrales
Inyange Rurangwa, comédienne en devenir en provenance du Rwanda, coincée en Belgique
Louise Rustan, étudiante conceptrice lumière à l’ENSATT
S
Marie-Claude Saint-Laurent, comédienne, autrice et codirectrice du Théâtre de l’Affamée, Montréal
Alpha Saliou Diallo, rédacteur
Joelle Sambi Nzeba, autrice, poétesse et slameuse
Lucas Samouth
Maria Scherf, spectatrice
Mathilde Segonds, étudiante dans le département écrivain·e dramaturge de l’ENSATT
Camille Seitz, étudiante-comédienne à l’ENSATT
Frederico Semedo, comédien
Monica Shungu, étudiant·e en arts du spectacle, militant·e afroféministe
Emmanuelle Sirois, Research Affiliate, New York University
Jan Siutkowski, élève au Conservatoire Royal de Liège
Maboula Soumahoro, maîtresse de conférences, présidente Black History Month
Olivia Stainier,comédienne, étudiante à l’ESACT
Cynthia Saint-Fleur, actrice, scénariste, réalisatrice, metteur en scène, militante, référence de la commission diversité de l’Actrices et Acteurs de France Associés (AAFA)
Laura de Salas, médecin généraliste, co-présidente de l’association Marsha
Marlène Sambugaro, médiatrice culturelle, Rennes
Ayden Savarimouttou, écrivain, artiste trans racisé
Délima Sogny, étudiante en arts de la scène à l’Université Paris 8
Maboula Soumahoro, maîtresse de conférences, présidente Black History Month
Dinaïg Stall, professeure à l’École Supérieure de Théâtre (Université du Québec À Montréal)
Souleymane Sylla, comédien
T
Tony Tan, artiste queer racisé
Aristide Tarnagda, auteur, dramaturge, comédien
Mahaut Taudière, étudiante à Paris 8, secteur arts vivants
Stella Tiendrebeogo, Psychologue
Louis-Georges Tin, président d’honneur du Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN)
Hugo Titem-Delaveau, étudiant au Conservatoire d’art dramatique de Lyon
Anna Tjé, artiste, doctorante en études théâtrales, militante
Emma Tomek, étudiante aux beaux-arts de Valence
V
Ghyslain Vedeux, président du CRAN
Françoise Vergès, politologue, auteure, militante féministe antiraciste
Garance Valet, étudiante à L’ESACT et metteuse en scène
Doris Varichon, étudiante-chercheuse à Lyon 2 en histoire des femmes et du genre
Malou Vigier, metteuse en scène et comédienne
Chloé Vos, costumière
W
Sylvain Wavrant, artiste
Waka, fondatrice de Baham Arts
Melissa Windal
Lorraine Wiss, doctorante en études théâtrales à l’Université Lyon 2
Y
Pé-Seng Yang, artiste, étudiant aux Beaux Arts de Paris
Yolande Yanganju, danseuse
Z
Norah Zrika, étudiante en théâtre au Conservatoire Royal de Mons
COLLECTIFS/ PLATEFORME/MEDIAS :
Atayé, plateforme et revue littéraire et artistique à contre-courant
Collectif Afro-Swiss de Genève
Amnghi, collectif d’entraide queer franco-marocain
Association des étudiant·e·s afro-descendant·e·s de l’unil-epfl, Suisse
Collectif l’AntiAutruche, collectif féministe de l’ENSATT
Bon Chic Bon Genre, association féministe et LGBT+ de Sciences Po Lille
CAD, Collectif Asiatique Décolonial
Collectif Le Chalet, Collectif queer et décolonial
Projets Hybris, collectif de création queer et féministe, Montréal
CRAAP, Collectif de Réflexions, Analyses et Actions Postcoloniales
Collectif Des Raciné·e·s, collectif féministe, queer et décolonial
Fracas·se, collectif féministe de l’EHESS
Collectif Hippoqueer, collectif LGBTI+ de Sciences Po Lyon
Collectif Khamsa, collectif féministe nord-africain
Association Décoloniser les Arts
Association Makeda Saba, association pour la valorisation des femmes et de l’enfant africain.e.s
Rédaction de Manifesto XXI
NDATE collective, collectif décolonial afroféministe, Paris VIII
La Nouvelle Voie Anticoloniale, collecif antiraciste
Collectif Pamplemousse, collectif féministe de Sciences Po Lyon
La Permanence, groupe d’action contre les discriminations et les abus de pouvoir dans le milieu de la danse
Personæ of Color, collectif AfroQueer et décolonial
La Poudre, podcast de Nouvelles Écoutes
Les Salopettes, collectif féministe de l’ENS
Les Sales Races, collectif décolonial, féministe et antiraciste
Sawtche – collectif afroféministe
Support Your Local Girl Gang, collectif féminin non-binaire, queer, pluri & transdisciplinaire