MADAM’ RINGOLD, LIKE..? BLACKSTREAM


Avertissement : Ayant pris connaissance de la bassesse des textes critiques de nature complaisante et tout bonnement d’une ignorance volontaire à propos de cette exposition qui ne fait que se conformer à la demande du marché et ne souffre point du manque de sérieux et d’érudition à la faveur d’un mécanisme d’accumulation multiple en direction du capitale sympathie de l’institution parisienne, je lance un DLC, quelques mois après le finissage afin de peser l’insignifiance de cette événement qui n’eût pas même l’intention d’accomplir sa tâche révolutionnaire de créer un nouveau programme d’élévation radicale de la culture noires désertant les hypes du moment tout en s’éloignant fortement de l’éducation impérialiste-sexiste-raciste des blanc•hes.

J’ai commissionné un légat de visiter l’expo Faith Ringgold au Musée Picasso ; les photos et la curatelle m’ont déplu “Madam, I’ll be dogged, if I love that” or je n’attendais pas grand chose avec Cécile Debray au poste de commissaire d’exposition.

Je me demande si on aurait laisser Cécile Debray faire un’ expo ou même le texte d’introduction du premier catalogue de Frida Kahlo en français, en ne connaissant vent des univers du Mexique, pour prendre un exemple au hasard ? Awa, Non, N’importe nawak.

Alors pourquoi, ladite directrice du Musée Picasso (en raison du fémonationalisme d’hui dans l’industrie afin d’intégrer des artiste-femme-cis-femelle + gachaïsation des minorités (gacha donc silence — reconnaissance voiler-dévoiler — désir énigmatique de respectabilité) dans le marché de l’art moderne-contemporain) et conservatrice du patrimoine français qui n’est point spécialiste de l’histoire de l’art africain américain (j’aime à croire que l’éventail de cette histoire dépasse les frontières coloniales des Etats-Unis) dirige une exposition à propos d’une artiste aframéricaine ?

Quelles sont ces compétences dans ce domaine qui ne compte, en France, qu’un quarteron de chercheuses exclusivement blanche ? Et combien même, à l’histoire de l’art du monde noir, quelle exemple offre-t-elle aux prochaines conservateur•ice, critique d’art, amateur•ice, galeriste, collectionneu•se qui y dédient leurs yeux, leur front, leur coeur, leur kâ malgré l’oppression et l’invisibilisation raciale ?
Incompétence
Inculture
Élitisme
Validisme académique en dépit du décrochage et
du manque de place dans les univ’ et écoles d’art
Fumisterie
Favoritisme
Avatar du Bluff
Reproduction social
Ignorance deluxe

MaDam’ Ringgold permet-elle que Cécile Debray nous lope façon “Madam and her Madam” de Langston Hughes ? Connaissant la réponse et l’idéologie de l’institution d’état qui la sous-tend, je pose la question comme un historien qui ne veut pas trop ce mouille ; à dessein, j’use du verbe « loper » dans une approche « entropologique » (cf. processus de désintégration selon Lévi-Strauss) à la manière de l’anthropologue anarchiste David Graeber afin de reconnaitre « la dynamique sadomaso que porte déjà en germe toute relation hiérarchique verticale » (cf. Bullshit Jobs) à laquelle nous sommes confronté au sein de la société artistique blanche.

Malgré l’omerta, on sait de quelle manière les commissaires d’exposition de big institutions s’accaparent des expositions qu’iels n’ont point conçu ni pensé en signant commissariat et textes de leur nom. Cécile Debray ne déroge pas à cette composition pourrie de dupes. Cette fameuse exposition Faith Ringgold : black is beautiful au Musée Picasso est le resucée de l’exposition Faith Ringgold organisé par la Serpentine Galleries de Londres en 2019 avec bien sures (exception française) des prêts d’œuvres appropriées comme par ex. « American People Series # 20 = Die ». En effet, ils nous aient juste signalé sur le mur de fin que « l’exposition a été réalisée en collaboration avec le New Museum de NYC ». En quoi précisément a consisté cette collab’ ?

Ce n’est pas étonnant tant la pratique est courante chez les grossistes du monde l’art. Achetée, une exposition peut circuler à l’international en ayant ces spécificités. Cependant, il est saint de tenir en tutelle ce genre de procédé : Pour son texte sur l’ive de Faith Ringgold au sein du catalogue, Cécile Debray a repris et suppléé maladroitement les chapitres déjà existant fruit de recherches et travaux de personnes non créditées (nègre à plume), que l’on peut constater dans l’exposition similaire Ringgold de la Fondation Glenstone en 2021 avant même l’arrêt inaugural de la “première grande rétrospective itinérante de Ringgold qui a eu lieu pour la première fois à New York au New Museum of Contemporary Art (17 février-5 juin 2022) ; puis au DeYoung Museum, San Francisco (16 juillet-27 novembre 2022) ; ensuite au Musée Picasso, Paris (31 janvier – 2 juillet 2023) et au Museum of Contemporary Art, Chicago (18 novembre 2023 – 25 février 2024).” Cette Fondation ayant l’honnêteté scientifique et intellectuelle, cependant, de préciser en note sur leur site que l’exposition a été conçu par la Serpentine Gallery et qu’ils ont publié une édition élargie du catalogue de 2019 de ladite galerie.

https://www.glenstone.org/faith-ringgold/

Nous mettons des images du texte du catalogue et des salles d’exposition de la fondation Glenstone et ceux du Musée Picasso signé donc écrit par sa directrice. Le lecteur appréciera les traductions non camouflées et parfois amputées du chapitrage de la commissaire de l’ô combien première exposition en France de Faith Ringgold et leur contenu siamois (sujet, chronologie, formules…) : Lumière noire (1967-1969) / Black Light (1967 – 1969) and Political Posters ; Les Américains des années 1960 / American People (1963 – 1967)

Ce n’est pas tout. Allons plus au fond là même. Qu’est-ce que Cécile Debray a-t-elle bien pu écrire pour son commissariat ? J’ai lu le texte du livre. Ce dernier est une extension des chapitres dans les salles d’exposition et j’en retiens de nombreux stéréotypes (évènement tiré à grands gros traits) sur l’histoire (de l’art) aframéricane, visiblement, le travail à rendre d’un.e bon.ne étudiant.e en master 1. Penser aussi légèrement le travail de Faith Riggold, souligne le manque de spécialisation de cette institutions françaises dans les multiples studes que ses oeuvres exigent. La spécialisation sure et croissante qui distribue les forces les plus avantageuses au service des siens dans un domaine spécifique est un’ arme populaire pour nos luttes mondiales. Nous sommes réduit aujourd’hui à s’handicaper auprès des mercenaires de l’appareil d’état raciste sexiste impérialiste qui peuvent, tout imbu d’un pouvoir de capture et de commandement, être malavisé•es sur le programme d’éducation des nègres « basé sur une études scientifique du Noir de l’intérieur afin de développer en lui le pouvoir de faire pour lui-même ce que ses oppresseurs ne feront jamais pour l’élever au niveau des autres » (cf. Carter Godwin Woodson, La mauvaise éducation des noirs). Voilà quelques commentaire sur des citations ou mots clefs tirées du catalogue d’exposition :

Mais encore : “René Maran a rappellé à Alain Locke, qui louait l’antiracisme français, la nécessité de distinguer l’humanisme de la culture française et le racisme bien réel de la France impériale” (Africa Unite ! de Amat Boukari-Yabara)

  1. « Mélangeant les époques et les générations, Faith Ringgold propose une plongée dans les idéaux de la Renaissance de Harlem, dont les théories d’Alain Locke interrogeant le lien à la modernité des objets africains et fondant une modernité spécifique, africaine- américaine » (p. 28). Nous n’avons pas plus de précisions sur ses idéaux. Or selon l’historienne de l’art spécialisé, Elvan Zabunyan, ces artistes noirs au US ont suivi « trois tendances dès le début des années 1960 » : lmainstream, le blackstream et le black art mouvement. La tendance que suit MaDam’ Ringgold est le « blackstream, où les artistes révèlent leur identité noire par la couleur de l’épiderme des personnages qu’ils représentent, sans être en opposition formelle au style occidental » afin tout de même d’intégrer le monde l’art blanc. Cependant, dans le livre « Black is Color », je constate l’utilisation d’une binarité constant et marqué par Elvan Zabunyan entre intégration et séparatisme d’avec l’art de la société blanche qui me semble pas si tranché… on peut bien être traité de séparatiste et vouloir “intégrer le Tout-Monde” (cf. Sanglis) et non la suprématie blanche.
  2. « La guerre du Vietnam, par la suite, élargit le champ du racisme au contexte postcolonial, alors que la notion d’africanité émerge dans les cercles militants noirs américains au début des années 1970.» (p. 13). L’ouvrage « Africa seen by Americain negroes » est daté de 1958 et ce n’est pas comme si la notion d’africanité n’existait pas dans les années 1920-1930.
  3. « Malcom X », « Martin Luther », « Baldwin » — figures de dirigeants aframéricains choisies dans le texte comme embrayeurs sociologique indécrottable ont été jà bien digéré par le capitalisme libéral nationalitaire états-uniens. De plus, il n’y a très peu de femme noire comme jalons dans ces propositions macrohistoriques qui serait bien de dishégémonéïti$er avec la présence d’allures qui mériterai d’être connu comme Robert F. Williams et son « Negroes with guns, trad. Des noires avec des flingues » (1962) qui vient récemment d’être traduit en français. “The Fire Next Time” (1963) de James Baldwin (ouvrage postérieur d’un an) ne tient pas la route (devenant un livre pour les blancs, les afrosocedem et les pussy etc. tant il est utilisé pour toutes et n’importe quelles histoires et sauces avecque des personnages noires contemporaines aujourd’hui) en avertissant d’une apocalypse ignée entretenant « la peur médiévale du feu de l’enfer que les Blancs ont depuis longtemps abandonnés » (cf. Carter Woodson) et d’une Amour inconditionnelle épousant un irénisme (très très très niais). Au moment même, où des millitant•es de la NAACP, comme Robert F. Williams, luttaient contre le Klan en Caroline du Nord.
  4. Le sous-titre « Black is beautiful » ou plutôt « j’apprendrai au Noir de voir la Beauté qui est en lui ». Il serait intéressant de donner une historicité à cette formule inspiré par celle de Marcus Garvey « I shall teach the Black Man to se Beauty in himsef » et reprise comme élément narrative par Maryse Condé dans son roman La vie scélérate (1987) et/ou bien inspiré du « The negro is beautiful and ugly, too » de Langston Hughes. La sentence commerciale « Black is beautiful » de Kwame Brathwaite n’est pas apparue de nulle part en 1960. De plus, « dans la continuité de ce qu’évoque Michelle Wallace, théoricienne de la culture noire et la fille de Faith Ringgold, il est possible de noter que le slogan “Black Is Beautiful” s’adressait avant tout aux hommes » (Elvan Zabunyan).
  5. « James Baldwin, issu de Harlem, partage la même attirance pour la France, pays plus libéral ou il peut vivre son homosexualité dans un contexte également moins raciste. » (p. 16) : En quoi la France est plus libéral que les États-Unis ? Eh bien, lorsque le nègre devient dangereux (Sankara, Solitude, Ruben Um Nyobè, Justin Catayée) ; laissez-moi vous apprendre que par « le simple fait de défendre l’idée d’une coalition des Africains, des Afro- Américains, des Arabes et des Asiatiques qui vivent à l’intérieur de la structure a suffi à déranger la France, que l’on dit être l’un des pays les plus libéraux du monde, et à lui faire abattre son jeu. » (citation de Malcom X, emprunté dans Africa Unite ! de Amat Boukari- Yabara)

    De plus, connaissez-vous un homosexuelle noir de nationalité française entre 1920-1970, ayant vécu en France-nègre ? Moi oui, mais je ne donnerais nom sauf moyennant 50 billets, cela va de soi.

    Mais encore : “René Maran a rappellé à Alain Locke, qui louait l’antiracisme français, la nécessité de distinguer l’humanisme de la culture française et le racisme bien réel de la France impériale” (Africa Unite ! de Amat Boukari-Yabara)
  6. …..
  7. Please, parler de « modernité-coloniale » ou moins confusément de « modernité ».
  8. …..
  9. « Avec “The French Collection”, je voulais montrer qu’il y avait des Noirs quand Picasso, Monet et Matisse faisaient de l’art. Je voulais montrer que l’art africain et les Noirs avaient leur place dans cette histoire. » (p.27) Mais dans l’exposition, il n’y a aucune oeuvre d’artiste ou représentant des allures noires autre que créer par MaDam’ Ringgold, elle est solo, elle l’a fait sans nous ! N’a-t-elle pas (eu) de copinage artistique noires en France ou en Europe ? Il n’eût pas été inintéressant d’exposer aussi les différentes formes de quilt des territoires colonisés par le France : pangi et konvwé (en Guyane-Abya-Yala), tapis mendiant (en Réunion)… Au lieu d’utiliser les imaginaires des aframérician pour civiliser les nègres du pourtour de l’Afrique et de sa diaspora.
  10. « Négritude » n’est point la traduction de « blackness ». Certains utilisent « noirceur » au jour d’aujourd’hui.
  11.  ….

Man, What ? It’s not so bad, mais cette expo est couchal ; or j’aurais aimé lire les mots de mon commensal James Amos Porter à propos de Faith Ringgold qu’il considérait comme une artiste noire révolutionnaire d’Harlem à la fin des années 60. Les révolutions ne sont pas permanentes et d’un point vue peuvent sembler bof étant donnée les régressions auxquelles nous faisons face. Ne pas laisser des institutions de conquête faire autorité à propos nos communautés dispersées, en dépit de cela, tout comme Monsieur Toussaint ou Saint Foucault ou Saint Genet, « MaDam’ » est un’ marque de respect convenue. Je remarque qu’il n’est pas fait mention non plus de l’article de James A. Porter, « The Prodigious Picasso » (1960) où il constate que « the life and art of Pablo Picasso offer endless fascination for the student. » Bref, JAP n’est pas parfait mais Picasso reste un personnage vicieux et son influence confus au près de la communauté noire perturbera encore amèrement nos esprits avec le prochain pavillon français à la Biennale de Venise accueillant un artiste martiniquais… Cela n’est point fameux et ne le sera point ; combien même qu’av. J.C., il n’eut aucun artiste noir résident dudit pavillon.

Enfin, ce qui est le plus affligeant c’est que l’exposition reproduit les tares contre quoi les africain- américains, Faith Ringgold en première ligne, se sont battus dans le passée et qui perdurent à présent :

Elvan Zabunyan : « Le 6 avril 1971, l’exposition Contemporary Black Artists in America s’ouvre au Whitney. Elle est profondément controversée car elle est coordonnée par un conservateur de musée, Robert M. Doty, qui n’est pas spécialise dans l’art afro-américain, mais aussi et surtout parce que les responsables de l’institution ont encore une fois refusé d’inviter un historien de l’art noir » afin de promouvoir des visions propres à la culture visuelle noire.

Yo, la lutta continua,

Signé : PAW, votre éboueur

Tell dem their fucking shit No hope,
NP : Ice spy, On the radar